Libreville, (Agence de presse La Plume de l’Info.com) – Le Syndicat Autonome des Enseignants du Gabon (SAEG) a marqué sa rentrée syndicale sous le signe de l’engagement en faveur de l’éducation et du bien-être, lors d’un point de presse tenu ce samedi à Libreville.
Le président du SAEG, Jules Bibang Obounou, a dressé le bilan de l’année écoulée, soulignant les initiatives du ministère de l’Éducation nationale visant à améliorer le système éducatif. Toutefois, il a également mis en avant des préoccupations majeures, notamment la surcharge des classes, bien au-delà du ratio recommandé de 35 élèves par classe, ainsi que l’introduction précipitée de l’Approche Par Compétences (APC) au secondaire, sans préparation adéquate des enseignants, des élèves et des parents.
Le SAEG a regretté le manque de concertation dans l’harmonisation des coefficients des matières et des volumes horaires, une réforme réalisée sans consultation préalable des partenaires sociaux. Il a ainsi invité les autorités à revoir ces changements afin de les adapter aux réalités du système éducatif gabonais.
Des revendications urgentes et des attentes non satisfaites
Le président du SAEG a dénoncé le silence de la commission paritaire sur plusieurs dossiers en attente, notamment :
Les 2000 enseignants bénévoles et du confessionnel qui attendent leur intégration officielle.
Les enseignants intégrés en attente de régularisation administrative, incluant les nominations, les avancements, les titularisations et les reclassements après stage.
Le syndicat a exhorté les autorités gouvernementales à accélérer ces processus pour garantir la stabilité professionnelle des enseignants.
Par ailleurs, le SAEG a critiqué l’instauration du système de pointage sans consultation des représentants des enseignants, ainsi que l’obligation faite aux stagiaires d’assurer des cours, qualifiant cette exigence de « surexploitation ».
Exigence de transparence et meilleure gestion des ressources
Les responsables syndicaux ont également exigé :
Une transparence totale dans le traitement des rappels de soldes.
Une meilleure répartition des postes budgétaires, en particulier concernant les 900 enseignants des matières scientifiques.
Une clarification sur la sélection et le rôle des observateurs lors des examens et concours nationaux.
À travers ces revendications, le SAEG réaffirme son engagement en faveur d’un enseignement de qualité et d’un traitement équitable des enseignants au Gabon.
