Société: « aucun commanditaire n’a jamais été condamné », le Dr Eddy Minang à présenté son ouvrage au grand public sur les crimes rituels au Gabon

0

Libreville,( agence de presse la plume de l’info.com)- Le magistrat hors hiérarchie et diplômé de l’Université Paris Panthéon-Assas, le Dr Eddy Minang a tenu à mettre en exergue dans son nouvel ouvrage intitulé « la problématique des crimes rituels au Gabon », qu’il a présenté, ce vendredi, au grand public à la Bibliothèque de l’Université Omar Bongo.

L’ouvrage intitulé « Les crimes rituels au Gabon. Approche criminologique et judiciaire du phénomène » aborde une thématique aussi sensible que polémique dans la société gabonaise.

Des gens sont tués et des organes des victimes sont prélevés à des fins de pratiques fétichistes. L’auteur apporte des réponses en fondant sa démarche sur les investigations menées dans le cadre judiciaires. Il a indiqué qu’aucun commanditaire des crimes rituels n’a jamais été condamné au Gabon à nos jours, et-ce, depuis des lustres.

Au cours de ces enquêtes l’auteur explique dans son ouvrage qu’après des analyses approfondies, des études de toutes les affaires jugées par la cour criminelle et la récolte des données sur le terrain, le constat est-elle qu’une vague de sacrifices humains appelée « Crimes rituels», caractérisée par le prélèvement du sang ou les mutilations de certains organes censés procurer à leurs commanditaires du pouvoir, de la richesse, du succès, de la puissance et même de la santé, secoue le Gabon depuis plusieurs années.

Dépassant le cadre du simple fait divers, ce phénomène connait des pics réguliers à certaines périodes et atteint des sommets de barbarie innommable.

L’écrivain Eddy Minang ressort dans son ouvrage que le Président de l’antenne provinciale de l’Estuaire des traditpraticiens du Gabon affirme que les commanditaires de ces forfaits sont des personnes enquête du« pouvoir politique».

En raison de leur âpreté, de leur longévité et de leurs pouvoirs mystiques, les crânes et les tibias sont les plus prisés. Ainsi, à Libreville et dans les environs, un crâne d’un homme très puissant mystiquement peut se monnayer jusqu’à 10.000.000 FCFA.

Car, la tête, associée traditionnellement à l’esprit, à la pensée et à l’âme, est le lieu par excellence où réside la force vitale de l’individu. S’agissant des tibias, leurs prix oscillent entre 300.000 et 1.000.000 FCFA.

De telles sommes représentent une fortune pour des individus en forte précarité sociale. Plusieurs images de tombes dépouillées, prises au cimetière de Mindoumbé et jointes en annexe 9, illustrent les différentes facettes de cette commercialisation des ossements humains.

Selon l’auteur du livre, les sorciers demandent aux hommes du pouvoir les organes humains et ces derniers commanditent les assassinats en prélevant les organes de leurs victimes pour avoir des biens matériels.

Il a précisé également que les commanditaires sont libres et se promènent sans être inquiété. Pour lui, il souhaite que tous les commanditaires soient jugés et condamnés. Il veut que la justice soit indépendante et doit bénéficier de plus de moyens.

«Le crime rituel ne constitue pas un sésame pour occuper des hautes fonctions», a-t-il déclaré, avant d’ajouter que leur objectif est de libérer les potentiels pouvoir de l’homme qui se font enlever ses organes vivant en criant. Le crime rituel n’est pas une vue d’esprit.

Rappelons que le docteur en droit Eddy Minang est né le 18 mai 1972 à Oyem dans la province du Woleu- Ntem au nord du Gabon.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.