Gabon : Le Front du NON Objectif au référendum appelle le peuple gabonais à rejeter la nouvelle constitution

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Libreville, (agence de presse la plume de l’info.com) – Lors d’une conférence de presse animée dimanche à Libreville, Jean Rémy Yama, Président du Front du NON Objectif au référendum, a appelé le peuple gabonais à rejeter le projet constitutionnel qu’il estime trop concentré entre les mains du Président de la République. Il propose que ces pouvoirs soient attribués à des institutions solides et indépendantes.

Selon lui, un tel modèle risque de nous éloigner des idéaux de démocratie, de transparence et de gouvernance partagée pour lesquels tant d’entre nous ont déjà lutté. Jean Rémy Yama a interpellé tous les Gabonais pour qu’ils jouent un rôle actif dans cette lutte pour la démocratie et la transparence.

Le Président du Front du NON Objectif a énuméré plusieurs articles que son mouvement citoyen considère inacceptables, notamment les articles 3, 41, 55, 56, 62, 52, 123, 138, 135, 43, 25, 6 et 9, et bien d’autres.

Il a souligné que ce « NON » qu’ils défendent aujourd’hui est en faveur de notre avenir collectif. Ce n’est pas un refus de moderniser notre constitution ou de réformes nécessaires, mais un rejet d’une « vision présidentialiste » qui met de côté le peuple, limite les contrôles et contre-pouvoirs, et pourrait ouvrir la voie à des abus de pouvoir incontrôlés.

Le leader de ce mouvement citoyen a expliqué que le Front du NON Objectif n’est pas une opposition isolée, mais une invitation à chaque citoyen libre et conscient de ce qui est en jeu à se lever et à dire « NON » à l’autoritarisme.

Il a précisé qu’ils mèneront une campagne de sensibilisation massive à travers des discours ouverts, des réunions publiques et un appel à une concertation avec tous les partisans du NON.

« En tant que mouvement citoyen, nous vous invitons tous à devenir des ambassadeurs de cette cause, à informer, à sensibiliser et à inviter chacun à rejeter ce projet lors du référendum », a déclaré Jean Rémy Yama.

Il a rappelé que « ensemble, défendons une constitution qui reflète nos valeurs, renforce la démocratie et garantit un avenir juste et équitable pour nous tous. Ce combat est de notre responsabilité pour s’assurer que l’histoire retiendra notre engagement pour un pays où chaque citoyen a sa place et où les pouvoirs sont équilibrés. »

Il a également souligné qu’aujourd’hui, nous avons le privilège d’être les voix des sans-voix, d’une résistance pacifique mais ferme, unie sous le Front du NON Objectif, pour rejeter un projet de constitution qui met en péril notre démocratie, notre vivre-ensemble et nos institutions.

Il a indiqué que « notre refus n’est pas motivé par des intérêts partisans ou égoïstes. Ce NON est clairement motivé par notre volonté de préserver les droits et les libertés de chaque citoyen. Nous savons tous qu’une constitution est la loi fondamentale qui structure le pouvoir, garantit les droits et définit les rapports entre l’État et les citoyens. Or, le présent projet de constitution soumis aujourd’hui à référendum comporte des mesures qui menacent directement ces principes. »

Pour sa part, Pélagie Itsana, ancienne secrétaire générale adjointe de l’Union du peuple gabonais (UPG) et membre du Front du NON Objectif, a remis en cause l’impartialité des militaires dans la gestion des élections présidentielles au Gabon, qui ont soutenu et participé aux différentes fraudes électorales orchestrées par le Parti démocratique gabonais (PDG). Le PDG est resté longtemps au pouvoir grâce au soutien des forces de défense et de sécurité qui ont soutenu le régime Bongo-PDG. Ce sont les mêmes militaires qui ont perpétué le régime Bongo-PDG pendant plus de 50 ans. Or, nous savons que l’opposition gagnait les élections présidentielles, mais l’armée protégeait le pouvoir en place.

Elle a rappelé que certains opposants qui luttaient pour la démocratie ont été tués par le régime Bongo-PDG, comme Joseph RENDJAMBE ISSANI, Pierre MAMBOUNDOU et bien d’autres.

Le Président du Front du NON Objectif, Jean Rémy Yama, a condamné le fait que « face à tant de manipulations et de déni de la souveraineté du peuple, nous sommes obligés de dire au peuple entier la vérité et de mettre en lumière le rapport entre le projet de constitution et les droits et libertés fondamentaux. »

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