REAGIR : Les bruits du palais

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Libreville,( Agence de presse la plume de l’info.com)- Ce matin à 09 h, les parties opposées du mouvement pour la Réappropriation du Gabon, son Indépendance et pour sa Reconstruction (REAGIR) étaient convoquées devant le cabinet du Président du Tribunal de Première instance de Libreville.

En effet suite à une requête introduite par le Président Intérimaire du Parti via son avocat Maître NDONG MEYO, Persis Lionel ESSONO ONDO a saisi le juge de référé en vue d’obtention d’une ordonnance de cessation de trouble et d’ouverture des portes du siège du Parti jusqu’à present barricadé par Jean Valentin LEYAMA , Felix Bongo, Maître Thiery NGUIA et leurs affidés.
Il s’agit en espèce, d’une procédure d’urgence justifiée par l’évidence des troubles manifestement illicites.

Le Président Intérimaire qui estime avoir été nommé régulièrement par le Président Statutaire en vertu des articles 16 et 34 des Statuts du parti, n’a toujours pas accès à son bureau, subit un trouble manifeste qui porte un dommage imminent au Parti et à l’ensemble des militants. En effet depuis la révocation de Guy Roger AURAT suivi de sa démission, REAGIR navigue dans des eaux troubles. Le requérant, en sa qualité de Président intérimaire veut rétablir l’ordre et la discipline au sein de cette formation politique autrefois cité en exemple par tous les analystes de la vie politique gabonaise.

Jen Valentin LEYAMA, le Secrétaire Exécutif sortant et son gourou Félix BONGO, reprochent entre autre au camp ESSONO ONDO d’avoir soutenu officiellement le CTRI et d’avoir organisé une caravane constitutionnelle dans le but d’appeler les gabonais à voter pour le OUI au référendum constitutionnel du 16 Novembre 2024.

Sur les pas perdus des leyamistes

A l’entame des débats, le juge des référés siégeant dans le cadre d’une procédure d’urgence a donné la parole à l’avocat du requérant qui s’est vu interrompre par l’un des trois avocats des accusés. Ce dernier a soulevé une exception d’incompétence sur le fondement de l’article 45 des Statuts de REAGIR qui prévoit qu’avant de saisir une juridiction de droit commun le requérant, militant de REAGIR doit d’abord saisir le Comité à l’éthique et à la discipline un organe permanent du parti compétent pour des questions disciplinaires. Les avocats des dissident ont soutenu ces arguments sans tenir compte de la réalité et de la vie du parti REAGIR qui depuis son congrès ordinaire de 2022 n’a pas pris le soin de mettre en place tous les organes spécialisés et permanent du Parti.

Le requérant, Persis Lionel ESSONO ONDO, par la voix de son conseil Maître Raymond NDONG MEYO, a battu en brèche les allégations superfétatoires des Leyamistes en arguant du fait que d’une part, si l’article 45 des Statuts de REAGIR consacre le principe de la saisine préalable du Comité à l’éthique et à la discipline, il n’en demeure pas moins qu’au jour de la saisine du juge des référés, cet organe spécialisé, permanent et structurant du parti n’existait pas à REAGIR, il n’a jamais été constitué comme plusieurs autres organes prévus par les statuts dudit parti politique.

Que d’autre part, si l’article 09 du Règlement intérieur de REAGIR prévoit, les conditions de constitution et le fonctionnement du Comité à l’éthique et à la discipline, il n’existe aucune disposition des statuts de REAGIR qui font de cet organe une commission ad-hoc encore moins un organe ponctuel comme l’ont laissé entendre les avocats des dissidents manifestement perdus dans les méandres de leurs propres turpitudes.

En droit, on ne peut pas saisir une juridiction disciplinaire qui n’existe que dans les textes. A REAGIR le Comité à l’éthique et à la discipline n’a jamais été constitué, il n’existait pas au moment de la saisine du juge. Face à ce manquement, le requérant n’avait d’autre choix que de porter ses griefs devant la juridiction de droit commun compétente .. le juste qui s’est déjà déclaré compétent à la dernière audience ne peut se dessaisir de ce cette procédure.

Le délibéré sur la compétence du juge des référés

Ce procès imminemment politique place le juge et la magistrature dans son rôle fondamentale c’est -à-dire, faire triompher le droit et rendre la justice au nom du peuple gabonais, il en fait le garant de l’ordre public et du vivre ensemble. Le juge, le 09 Janvier prochain devra faire fi de toutes les influences extérieures et appliquer la loi, celle des Statuts de REAGIR que semble malheureusement méconnaitre Jean Valentin LEYAMA et le marionnettiste de Brazzaville qui pour sa survie au bord du fleuve Congo est prêt à mettre le Gabon en feu et en sang.

Le juge saisi pour cessation de trouble détient par devers lui tous les éléments objectifs et juridiques pour se déclarer compétent afin de faire enfin cesser tous les troubles manifestement illicites orchestrés par des dissidents , indisciplinés et tribalistes de REAGIR.

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