Enseignement Supérieur: le SNEC-UOB favorable pour une année blanche !
Au risque de transformer l’université Omar Bongo en un vaste foyer de contamination communautaire, le Syndicat National des Enseignants-Chercheurs sections Université Omar Bongo (SNEC-UOB), par la voix de son président, Mathurnin Ovono Ebè, a invité, mardi 15 Septembre 2020, à Libreville, le gouvernement de la République de décréter une année blanche.
C’est suite à la réunion du 11 septembre 2020, entre les membres du gouvernement de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique, du Transfert de Technologie, de l’Educatuon Nationale, chargé de la Formation Civique et les partenaires sociaux de l’enseignement supérieur en vue d’une reprise des activités pédagogiques dans les universités, les instituts et les grandes écoles que le SNEC-UOB s’est prononcé devant la presse locale.
Pour Mathurnin Ovono Ebè, les dates du 14 au 21 septembre 2020, relatives à la reprise administrative et à la reprise académique, conformément au calendrier gouvernemental de juillet dernier, sont insoutenables. Pour cesser de faire dans le bricolage et le colmatage de brèches, il a donc proposé au gouvernement une année blanche en cette période de pandémie dûe au Covid-19.
Le syndicaliste en chef du SNEC-UOB, Mathurnin Ovono Ebè, a estimé que la reprise des cours est incompatible avec les dispositions de l’arrêté n°0055/PM/MEFPTFPDS du 30 avril 2020, en ses articles 5 et 6. Ceux-ci, selon lui, stipulent notamment ce qui suit:
«Article 5: pendant la période de l’Etat d’urgence, les responsables d’administration doivent prendre les mesures suivantes:
– Veiller à la limitation des flux de personnel;
– Respecter le nombre maximum de personnes sur les lieux de travail, et, à cet effet, recourir au télétravail, au travail en rotation ou en alternance, afin d’éviter le sureffectif;
– Faire respecter le port obligatoire du masque par l’ensemble des agents;
– Mettre en application toutes les mesures de prévention et de la protection sur les lieux de travail par la mise à la disposition de thermoflashs, gels Hydroalcooliques à l’entrée des bureaux, de salles d’eau équipées, des notes d’information affichées sur le respect des gestes barrières et de distanciation sociale en milieu professionnel.
En outre, les responsables d’administration sont également tenus de respecter toutes les interdictions édictées par le gouvernement pour la lutte contre la pandémie, il s’agit entre autres de l’interdiction de manifestations publiques, la tenue de réunion de plus de dix personnes, le respect de la distanciation sociale lors des réunions n’excédant pas dix personnes.
Article 6: les responsables d’administration sont tenus de veiller au strict respect des dispositions prévues par le présent arrêté sous peine d’engager leur responsabilité civile et pénale en cas de constatation de non-respect par leurs agents desdites mesures».
Aussi, sans faire dans la langue de bois, le syndicat national des enseignants-chercheurs sections université Omar Bongo (SNEC-UOB), a constaté pour le regretter que le gouvernement qui tient absolument à reprendre les cours, la vie des étudiants et des enseignants importe peu. «Pour preuve, comment comprendre, en effet, qu’un conseil de ministre se tienne en visioconférence (vidéoconférence) avec, juste, une trentaine de membres qui pourraient pourtant s’asseoir autour d’une table, et que l’on exige la reprise des cours dans le non-respect total de l’Arrêté n°0055/PM/MEFPTFPDS du 30 avril 2020, sus-visé ? En d’autres termes, la vie d’une trentaine de membres du gouvernement pourrait être interprétée comme étant plus importante que celle de milliers d’étudiants et de centaines d’enseignants», s’indigne, Ovono Ebè.
En outre, le président du SNEC-UOB estime pour une raison subsidiaire, le couvre-feu constitue également une entrave à la reprise effective des activités pédagogiques et de recherche. «Pour mémoire, dans les universités et grandes écoles, celles-ci vont au-delà de 20 heure de l’entrée en vigueur du couvre-feu. La formation continue, destinée à certains professionnels se déroule généralement après les heures légales de travail, c’est-à-dire de 16h à 21h», a-t-il ajouté.
Pour clore, le président le syndicat national des enseignants-chercheurs sections université Omar Bongo (SNEC-UOB), Mathurnin Ovono Ebè, demande, la levée du couvre-feu, sinon, son entrée en vigueur à partir de minuit. Cela, a-t-il dit, permettrait un fonctionnement normal des universités et des grandes écoles.
Aimé Serge Boulingui/lafuitedelinfo.com