Gabon : Le professeur Henri Paul Bourobou Bourobou appelle le peuple gabonais à s’approprier sa médecine traditionnelle
Libreville, (Agence de presse la plume de l’info.com) – Le professeur Henri Paul Bourobou Bourobou, botaniste des universités et centre de recherche, médecin consultant en médecine traditionnelle, a lancé un appel à la population gabonaise pour qu’elle s’approprie sa médecine traditionnelle afin de la valoriser. Cette communication a eu lieu lors d’une conférence-débat, samedi, au musée national de Libreville, sur le thème : « La médecine traditionnelle, un secteur à valoriser au Gabon ».
Il a expliqué au public venu en nombre que la médecine traditionnelle est une branche de la science originelle qui émane de la parole pour guérir les causes de la maladie.
Le conférencier, professeur Bourobou Bourobou, a souligné que la médecine traditionnelle doit être valorisée car elle sauve des vies. De plus, elle doit être dotée de textes juridiques qui encadrent ce secteur.
Les échanges entre le professeur Bourobou Bourobou et les participants ont été fructueux. D’ailleurs, le professeur Samuel Mbadinga, participant et ancien Commissaire général au CENAREST, a salué et félicité les efforts consentis ainsi que l’immense travail abattu par le botaniste Bourobou Bourobou pour son combat en faveur de la valorisation de la médecine traditionnelle gabonaise au détriment des autres médecines. Il a également reconnu sa persévérance, sa ténacité, sa bravoure et ses sacrifices dans ses recherches, parcourant des milliers de kilomètres dans la forêt pour rechercher des plantes médicinales et les concocter pour la recherche. Samuel Mbadinga a confirmé des avancées significatives dans la médecine traditionnelle à travers ces résultats.
« Tout ce que nous faisons est souvent ignoré par les occidentaux. Je suis confiant et j’ai la foi. Je continue à persévérer et à sensibiliser la population gabonaise à s’approprier sa médecine traditionnelle, qui a été créée par Dieu pour guérir son peuple à base de plantes », a déclaré le professeur Bourobou Bourobou.
Il a rappelé que « la médecine traditionnelle est un héritage de Dieu ; c’est Dieu qui nous a donné cette médecine traditionnelle, qui est la médecine mère des occidentaux ».
« J’ai la foi, j’y crois. La médecine traditionnelle a sa place dans notre pays, le Gabon. J’y crois fermement. Il faut entrer en compétition avec les occidentaux. Nous exerçons la médecine et nous consultons », a-t-il indiqué.
Il a proposé aux autorités compétentes d’accepter d’orienter les étudiants en master II vers des formations dans des cliniques traditionnelles. Une fois formés et diplômés, ces étudiants pourraient travailler pour le ministère de l’Enseignement supérieur ou celui de la Santé. Cela permettrait au Gabon de sortir de la situation actuelle. Ces médecins traditionnels pourraient effectivement traiter des patients dans les CHUL. « Notre médecine traditionnelle n’appartient à personne. Elle a été donnée par Dieu », a-t-il souligné.
Il a exhorté les Gabonais à se faire traiter chez les médecins traditionnels sans avoir besoin d’être initiés.
« Je souhaite vivement que cette situation soit rapidement corrigée par les pouvoirs publics, car finalement, les médecins traditionnels exercent sans autorisation. Voilà pourquoi nous souhaitons ardemment que la médecine traditionnelle soit valorisée ; et cette valorisation passe par des textes d’application et le recensement des médecins traditionnels à travers le pays », a-t-il déclaré. Il a ajouté : « S’il existe une médecine occidentale, c’est parce que la médecine traditionnelle a servi de socle à la médecine occidentale. Comment alors ne pas reconnaître une médecine qui a toujours soigné et guéri nos ancêtres jusqu’à nous ? Qui a soigné nos parents ? Oui, je crie haut et fort que la médecine traditionnelle est une médecine à part entière. »
Le professeur Bourobou Bourobou a conclu en rappelant que la collaboration entre la médecine traditionnelle et la médecine occidentale doit être franche et non de façade. Il y a des domaines dans lesquels les deux médecines peuvent collaborer. L’Afrique n’obtiendra jamais un prix Nobel de médecine si nous continuons à mener la recherche médicale comme nous le faisons actuellement. L’homme est un être multidimensionnel qui doit être traité de manière holistique ; sinon, il ne trouvera jamais la guérison totale.