Libreville, (Agence de presse La Plume de l’Info.com) – Du 2 au 4 juin 2025, une formation sur le plaidoyer en faveur de l’agroécologie se tient à la Chambre de commerce de Libreville, à l’initiative du réseau COBCAI. Cette rencontre ambitieuse réunit acteurs de la société civile, chercheurs et producteurs autour d’un objectif majeur : faire de l’agroécologie un pilier essentiel de la préservation du bassin du Congo.

Organisée par l’Alliance pour la Sécurité en Agro (ARSA), en partenariat avec l’ONG Gabon Environnement, cette formation stratégique vise à transformer durablement le paysage agricole gabonais. Franck Kopangoye, coordinateur de l’initiative, en précise les enjeux :
« Pour la biodiversité et l’agroécologie, nous mettons en place une formation sur le plaidoyer destinée aux acteurs de la société civile. L’objectif est de renforcer leurs capacités afin de promouvoir l’agroécologie comme approche fondée sur le droit à un système alimentaire durable au Gabon. »
L’objectif est clair : outiller les participants pour qu’ils puissent influencer les politiques nationales et faire reconnaître l’agroécologie comme une solution viable face aux défis environnementaux et alimentaires du pays.
M. Faustin Kopangoye a présenté une feuille de route articulée autour de cinq axes :
- Renforcer les capacités de la société civile et des acteurs communautaires pour analyser et influencer les politiques relatives à l’agroécologie.
- Élaborer un projet stratégique national de plaidoyer spécifique au contexte gabonais.
- Consolider les alliances et les réseaux nationaux engagés en agroécologie pour accroître l’impact du plaidoyer.
- Promouvoir une meilleure compréhension du concept et des principes de l’agroécologie au sein de la société civile.
- Faire de l’agroécologie un levier de transformation des systèmes agricoles et alimentaires nationaux.
Joséphine Atangana, facilitatrice de la formation et figure de proue de la Coalition pour le Bassin du Congo et l’Agroécologie Inclusive (COBCAI), a souligné l’urgence de la mobilisation.
« Le bassin du Congo est au cœur des défis climatiques et alimentaires mondiaux », a-t-elle rappelé. « Sa préservation dépend d’un engagement collectif et inclusif. »
S’adressant aux participants, producteurs, commerçants, défenseurs des droits fonciers, cuisiniers, elle a insisté sur la transversalité de l’enjeu :
« Cette formation vous concerne tous, quel que soit votre domaine d’activité. »
Cette initiative illustre comment des réponses locales peuvent contribuer à résoudre des enjeux globaux. L’agroécologie y est présentée non comme une simple méthode agricole, mais comme un véritable modèle de développement, intégrant justice sociale, résilience environnementale et sécurité alimentaire.
La diversité des participants, chercheurs, agriculteurs, ONG, acteurs privés, témoigne de l’ampleur de la mobilisation autour de cette cause. Cette formation marque ainsi une étape cruciale vers un avenir où agriculture et nature cohabitent harmonieusement.
En plaçant l’agroécologie au centre des débats nationaux, le Gabon envoie un signal fort à la communauté internationale : la préservation du bassin du Congo passe par une transformation profonde des pratiques agricoles, portée par une société civile formée, engagée et mobilisée.