Gabon/Torture et Meurtre du jeune Cedric Brice Amoumou Apedo Yaovi: la famille réclame justice

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C’est à la faveur d’un point-presse tenu dans son cabinet, le jeudi 01 Octobre 2020, que Maitre Narcisse Nikaise Ondo Nguema Avocat à la Cour, a dénoncé et décrié, l’injustice relative à la procédure pénale de Feu Cedric Brice Amoumou Apedo Yaovi, pendante devant la juge en charge du troisième cabinet d’instruction du tribunal judiciaire Libreville.

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Face à la presse nationale et internationale, Maitre Narcisse Nikaise Ondo Nguema Avocat à la Cour est longuement revenu sur les injustices et l’immobilisme observé dans le traitement de son
plaidoyer suite au décès brutal de son client.

«L’affaire remonte au mardi 12 mai 2020 aux environs de 4h du matin, sans autorisation du procureur de la République 8 agents des forces de polices nationale gabonaise avec à leur tête le Brigadier-chef Major Michel Judicaël Mbadinga, lourdement armées et appartenant à l’unité de la police appelée OCLAD vont faire irruption au domicile de Feu CEDRIC BRICE AMOUMOU APEDO YAOVI, jeune gabonais de 29 ans, après avoir défoncé les portes et fenêtres, menotter les occupants, la squat va procéder à la fouille minutieuse de la maison prétextant que CEDRIC BRICE AMOUMOU APEDO YAOVI est un grand dealer faute de trouver la moindre preuve, le jeune CEDRIC BRICE AMOUMOU APEDO YAOVI est embarqué manu militari ainsi que ses deux caisses d’argent contenant une somme de 350.000 FCFA», a déclaré, l’homme de droit tout en ajoutant que l’acte du brigadier-chef major, Michel Judicaël Mbadinga et ses hommes, tombaient sous le coup de l’article 288 du Code Pénale pour association de malfaiteur ou d’usurpation de fonction car ces policiers n’étaient pas juridiquement couvert.

Feu Cedric Brice Amoumou Apedo Yaovi de son vivant

«Les policiers de l’OCLAD vont récidiver en revenant en compagnie de mon client à son domicile le 13 mai 2020 pour une seconde fouille non fructueuse et sur le champ mon client dira en langue vernaculaire à sa
maman être victime de tortures et sévices corporelles de la part des policiers et signaler également la
détention de ses 2 caisses d’argent par les policiers. Au cours de l’enquête confiée au Lieutenant Stella Ada Owone épouse Mambili, elle confirmera à sieur Edem Toussaint Apedo être en possession
des 2 caisses d’argent et le 14 mai 2020 en compagnie d’une de ses collègues, le Lieutenant Stella
Ada Owone épouse Mambili va remettre au lieu-dit carrefour Léon Mba non pas une somme de
350.000fcfa à la maman du détenu mais la somme de 80.000fcfa tout en exerçant un chantage et
une tentative d’extorsion de fond soit 2 millions de FCFA pour la libération du détenu à l’endroit de la maman déjà éploré par la détention abusive de son fils. Et face au refus par la maman de céder au chantage, l’officier de police Stella Ada Owone épouse Mambili va se résoudre à déférer devant le parquet de la République le 15 mai 2020 le jeune CEDRIC BRICE AMOUMOU APEDO YAOVI s’en suivra immédiatement le mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville. 2 jours plus tard, la famille recevra un coup de fil de la maison d’arrêt annonçant le décès du prévenu le 17 mai 2020. Rendu sur les lieux le 18 mai 2020 pour récupérer la dépouille, après 4 heures d’attentes, la famille découvrira le corps de leur fils baignant dans une mare de sang, le constat du médecin révèlera que le corps volumineux, les lèvres, cou, ventre, face, poitrine, étaient enflés, on pouvait apercevoir une
hémorragie buccale et une inflammation des bourses, le corps était en état de décomposition moins avancé avec des petites plaies sur le bras gauche et les cuisses, l’absence de bol alimentaire dans l’estomac et des intestins vides, un hématome sur la face interne du cuir chevelu…laisse à la conclusion que sieur CEDRIC BRICE AMOUMOU APEDO YAOVI est décédé de suite des complications
d’un trouble métabolique grave probablement une hypoglycémie. Toutefois, la victime a eu une
agression physique sur la tête avec un objet contondant», a laissé entendre, Maitre Narcisse Nikaise Ondo Nguema.

Le 5 juin 2020 la famille a décidé de porter plainte contre le Lieutenant Stella Ada Owone épouse Mambili et ses hommes et contre X agents de sécurité pénitentiaire pour bande organisé, association de malfaiteurs crime, acte de torture, arrestations et séquestration arbitraires, destruction des biens immobiliers… devant le parquet de la République qui a aussitôt transmis le dossier à l’inspection de police qui a son tour a fait preuve de professionnalisme et d’impartialité en bouclant l’enquête dans les délais raisonnables, et le 26 aout 2020 le Lieutenant de police Stella Ada Owone épouse Mambili et le Brigadier-chef major Michel Judicaël Mbadinga étaient présenté au parquet de la République.

«Dans son réquisitoire, le parquet de la République affirme que pèsent sur les 2 agents de police et sur d’autres policiers des présomptions suffisantes d’avoir volontairement porté des coups ayant entrainé la mort d’Apedo Amoumou Cédric d’avoir également tenté d’extorquer des fonds à la mère de la victime. Au regard de la mort du père du de cujus survenu le 17 aout 2020 soit 3 mois après le décès de son fils, la juge en charge du 3e cabinet d’instruction du tribunal judiciaire de Libreville Nathalie Flore Bouenestse n’a pas trouvé mieux que de décerner un
mandat de dépôt provisoire de 9 jours à l’encontre du Lieutenant de police Stella Ada Owone épouse Mambili et du Brigadier-chef major Michel Judicaël Mbadinga. Au regard de la gravité des faits reprochés aux policiers et des preuves irréfutables qui font dire au parquet de la République
qu’il existe des présomptions suffisantes pour engager la responsabilité pénale de ces policiers en ce que ces faits prouvés constituent le crime de coups mortels et le délit de tentative d’extorsion de fonds, la juge Nathalie Flore Bouenestse trouve le mandat de dépôt totalement inopportun de 9 jours, pires après avoir pris les 2 mandats de dépôts provisoires contre ces 2 policiers en date du 26 aout 2020 pour une durée de 9 jours, se permet de s’auto-saisir avant même le terme du mandat de dépôt de 9 jours qui devait expiré le 4 septembre 2020. Par cet acte la juge a VIOLE la prescription exécutoire du mandat de dépôt et VIOLE par-dessus toute la règle selon lequel un juge ne peut
s’auto-saisir pour défaire ou rétracter sa propre décision», a-t-il décrié, constatant l’absence de fondement légal de l’ordonnance de mise en liberté d’office après incarcération provisoire datée du 1er septembre 2020 à saisir la chambre d’accusation afin.

«Qu’elle déclare nulle et de nul effet ladite ordonnance par ce que dépourvue de base légale,
qu’elle ordonne la Lieutenant de police Stella Ada Owone épouse Mambili et du Brigadier-chef major
Michel Judicaël Mbadinga a terminé l’exécution du mandat de dépôt de 9 jours puisqu’il restait 3
jours à exécuter, qu’elle dessaisisse la juge Nathalie Flore Bouenestse au profit d’un autre JUGE
d’instruction et qu’elle prononce un mandat de dépôt tout court contre tous les policiers présumés auteurs de crime contre feu Cédric Apedo Amoumou, j’invite pour finir le ou la future juge d’instruction à orienter les instructions du côté de la maison d’arrêt de Libreville afin de recueillir tous les faits qui pourraient permettre d’établir l’éventuelle responsabilité des agents de la sécurité pénitentiaire ou des codétenus par extraordinaire», a conclu, Maitre Narcisse Nikaise Ondo Nguema, tout en fustigeant le silence du Directeur de la prison centrale de Libreville face à son courrier adresser depuis juin 2020.


C’est donc un feuilleton judiciaire entacher de corruption et de manquement à l’éthique qui vient
une fois de plus éclaboussé le corps de la justice gabonaise déjà très décrier par les populations et la famille du défunt qui interpelle la ministre de la justice et de la protection des droits de l’homme Antonella Ndembet épouse Damas et le ministre d’état, ministre de l’intérieur Lambert-Noel Matha à
porter un regard sévère sur les indélicats qui ternissent l’image de ces deux nobles professions et par dessus tout le Gabon.

SCAK

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