La Présidente du FCTE, Pélagie Itsana, appelle les autorités de la transition à un retour à la sérénité, au dialogue inclusif, et à recueillir les avis des acteurs engagés pour gagner en crédibilité.

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Libreville (Agence de presse la Plume de l’info.com) – La Présidente du Front des Citoyens pour la Transparence Électorale (FCTE), le Dr Pélagie Itsana, a, au cours d’une déclaration faite ce mardi 31 décembre 2024 à Libreville, appelé les autorités de la transition à un retour à la sérénité, au dialogue inclusif, et à des actions coordonnées pour garantir une transition transparente et apaisée. Elle a souligné que cette demande, au lieu de rassurer, alimente le doute sur la transparence et l’inclusivité du processus de transition.

La Présidente du FCTE a exhorté le gouvernement à adopter une approche plus réfléchie, en prenant le temps de résoudre les dysfonctionnements institutionnels avant d’initier des étapes cruciales comme la révision des listes électorales.

Elle a également rappelé qu’il est impératif que cette transition soit menée dans le respect des aspirations du peuple et des principes démocratiques. Une telle précipitation pourrait compromettre la légitimité du processus et mettre en péril l’objectif de restaurer durablement l’État de droit.

Par ailleurs, elle a insisté sur le fait que le gouvernement doit prêter une oreille attentive aux voix dissidentes, notamment celles qui critiquent les procédures du CTRI et de son Président.

Pélagie Itsana a souligné dans sa communication que le CTRI gagnerait en crédibilité en recueillant les avis de ces acteurs engagés. « À défaut, cela ne ferait qu’alimenter les soupçons selon lesquels, sous couvert de restaurer les institutions, le CTRI prépare un énième passage en force, perpétuant un système dominé par le pouvoir Bongo-PDG », a-t-elle déclaré.

Le Front des Citoyens pour la Transparence Électorale (FCTE) a également formulé une série de propositions à l’endroit du gouvernement gabonais. Il s’agit de :

  1. L’audit de la liste électorale : Mettre en place une commission mixte, incluant des représentants des partis politiques, des groupements politiques, la société civile, ainsi que des observateurs nationaux et internationaux.
  2. Utilisation de la biométrie pour comparer et vérifier les données électorales, en croisant la liste électorale et les fichiers d’état civil.
  3. Organisation des campagnes de sensibilisation pour permettre aux citoyens de vérifier leurs inscriptions.
  4. Régularisation des situations litigieuses : Cette opération devrait durer deux mois afin de toucher toutes les couches de la société.
  5. Décentralisation des lieux d’inscription pour inclure des zones rurales ou éloignées, ainsi que simplifier les démarches administratives pour l’obtention des actes d’état civil.
  6. Mise en place de mécanismes pour enrôler les jeunes porteurs de handicap.
  7. Une fois la refonte de la liste électorale biométrique terminée, celle-ci doit être mise en ligne sur un site officiel afin que toute personne désireuse de la consulter puisse le faire.
  8. Les opérations d’audit et d’inscription devraient durer trois mois.

Le FCTE propose également l’abrogation des commissions électorales, à remplacer par les démembrements du ministère de l’Intérieur, tels que les cantons, les assemblées départementales, les sous-préfectures, les préfectures, les mairies, les gouvernorats, ainsi que les représentations diplomatiques à l’extérieur du pays.

Enfin, le renforcement des capacités des équipes sur l’utilisation de la biométrie pendant le scrutin doit constituer une étape majeure dans la phase pré-électorale.

La Présidente du FCTE, Pélagie Itsana, a profité de cette occasion pour présenter ses vœux de Nouvel An à toute la population gabonaise.

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