Mort des suites de tortures policières : la famille du jeune Cedric Apedo toujours inconsolable !

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Plusieurs mois après le décès des suites des bavures policières du jeune Cédric Apedo, gabonais de 29 ans, interpellé abusivement et sans mandat légal par les agents de l’OCLAD au domicile familiale sis au quartier Alibandeng dans le premier arrondissement de Libreville, puis déférer à la prison centrale de Libreville ou il décèdera 2 jours plus tard.



La famille éplorée réclame que justice auprès des plus hautes autorités du pays en tête desquels le chef de l’état Ali Bongo Ondimba et la première dame Sylvia Bongo. La consternation et la tristesse règne au domicile des Apedo et pour cause la disparition des suites de tortures par les agents de police comme en témoigne les membres de cette famille.

«Je suis sans voix aujourd’hui. Depuis son interpellation brusque et sans mandat par les agents de l’OCLAD, je n’ai plus jamais revu mon fils. Et, lorsque nous nous sommes rendus dans les services de l’OCLAD pour donner à manger à notre fils, c’est le lieutenant Stella ADA qui nous a reçu et nous a fait savoir après avoir pris notre repas qu’ici, il n’y a pas de visite. C’est l’OCLAD qui nourrit ses détenus. Mais après le décès de mon fils je fus surprise que le rapport d’autopsie révèle qu’il n’a pas mangé depuis 4 jours qu’il a passé en détention et sévèrement torturé», a déploré, la maman de feu Cédric Apedo, inconsolable.




Elle poursuit «ces agents de l’OCLAD ont dit à notre arrivée qu’ils ont reçu des informations d’un indiqué, comme quoi mon fils serait un vendeur de la drogue et malheureusement après plusieurs fouilles et perquisitions, rien n’a été trouvé. Je souhaite que justice soit rendue. Je lance un cri de cœur à l’endroit de la première Dame Sylvia Bongo et au chef de l’État Ali Bongo afin que justice soit rendue. Car, à la suite du décès de mon fils, j’ai également perdu mon mari qui n’arrivait plus à supporter la perte de notre enfant. J’implore les organismes des droits de l’homme, les organismes internationaux pour que justice soit rendue. Mon fils est décédé de suite de torture et de privation de nourriture».



Dans la concession, l’on peut encore apercevoir les traces de vandalisme perpétrées sur les fenêtres et portes par les agents de l’OCLAD lors de l’interpellation du feu Cédric Apedo, à 4 heures du matin, le 12 mai 2020. Une date et un évènement que n’oublierait jamais Edem Apedo le frère ainé du disparu.



«C’est très difficile de vivre sans mon petit frère, ou encore moins d’oublier la brutalité policière dont nous avons été victime par ceux qui sont censés nous protéger. Je vis un enfer psychologique depuis le décès de mon petit frère. C’est immoral, ignoble, et pathétique de tels agissements. Le pire, c’est que tous ces agents sont en liberté et vaquent librement à leurs occupations malgré la tentative d’extorsion de fond à notre maman par une des leurs soit 2 millions de FCFA pour la libération de mon petit frère. J’ai perdu le sommeil. Je me demande s’il convient encore de croire en notre justice et à notre police ? J’implore l’implication du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, du ministre de la Justice, de la première Dame et du chef de l’État, afin que justice soit rendue. Nous dormons aujourd’hui avec la peur. Nous sommes sans voix. Nous ne nous sentons plus en sécurité après la barbarie policière vécu dans notre concession», dit-il.


Le Gabon a en tout temps ratifié la convention des droits de l’homme, le cas Cédric Apedo vient s’ajouter à plusieurs autres cas décrier au quotidien par les victimes de barbaries et tortures policières, une situation qui nécessite une attention particulière des organismes en charge de la protection des droits de l’homme, des partenaires internationaux du Gabon, et des plus hautes autorités du pays.



Gustave Koumba

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