Entrée syndicale : Le SAPMESURES entend redynamiser ses actions à venir

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Libreville, (Agence de presse La Plume de l’Info) – Le Syndicat des administratifs et personnels du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (SAPMESURES) a organisé sa rentrée syndicale ce vendredi 7 mars 2025 à Libreville. L’objectif de cette rencontre était de faire le bilan des actions passées et de définir les perspectives de lutte pour l’avenir. L’événement s’est tenu en présence du président du syndicat ami, le Syndicat national des agents administratifs et techniciens de la recherche scientifique et technologique (SYNAATREST), ainsi que de ses membres.

Selon la secrétaire générale du SAPMESURES, Chrysaline Nguema épouse Rapontchombo, ces dernières années ont été marquées par des défis majeurs. Cependant, grâce à leur mobilisation, le syndicat a su faire entendre sa voix et obtenir des avancées significatives, notamment la résolution de situations administratives bloquées depuis 2015.

De son côté, le président du SAPMESURES, Landry Tièrno Limandy, a souligné l’importance de l’année 2025, marquée par un défi majeur : travailler avec un nouveau ministre porteur d’espoir. « Ce qu’elle a pu accomplir en trois mois nous rassure et nous laisse espérer une amélioration de notre situation », a-t-il déclaré.

Il a également mis en lumière les revendications du syndicat : « Nous dénonçons la manière dont l’administration est perçue par notre tutelle. Lorsqu’on parle d’enseignement supérieur, on pense immédiatement aux enseignants et aux enseignants-chercheurs, oubliant ainsi le rôle essentiel des administratifs. Pourtant, l’enseignement repose sur trois piliers : les administratifs, les enseignants-chercheurs et les chercheurs, qui encadrent les étudiants. Malheureusement, à l’extérieur, seule l’image des enseignants-chercheurs et des chercheurs est valorisée, ce qui est une vision réductrice de notre secteur. »

Le président du SYNAATREST, Modeste Koukidi, a profité de cette tribune pour exposer les préoccupations administratives qui affectent son syndicat. « Nous revendiquons de meilleures conditions de travail et de vie. Par exemple, au CENAREST, le décret 371 encadre deux corps de métier : les techniciens et les chercheurs, qui bénéficient d’un régime particulier de primes et d’indemnités. Or, à ce jour, les techniciens sont marginalisés dans l’application de ce décret. Nous contribuons pourtant pleinement à la recherche scientifique aux côtés des chercheurs, nous participons à la collecte de données sur le terrain et nous sommes exposés aux mêmes risques. Nous ne demandons pas un traitement identique, mais nous exigeons d’être reconnus et rémunérés à notre juste valeur », a-t-il affirmé.

Le SAPMESURES est né d’une série de frustrations et de cas de marginalisation du personnel ATOS (Agents techniques, ouvriers et de services) au sein du ministère. Son fondateur, Hermann Fabrice M’Ve, a expliqué la genèse du syndicat : « Le SAPMESURES a été créé le 6 mars 2018 à la suite de mon affectation. Je suis agent du CENAREST, plus précisément de l’IRAF (Institut de recherche agricole et forestière), où j’ai débuté ma carrière en août 2011. Après six ans, j’ai été affecté à la direction centrale des ressources humaines en 2017. C’est en 2018, en constatant les frustrations vécues par mes collègues, que j’ai décidé de fonder SAPMESURES », a-t-il souligné.

Rappelons qu’au sein du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, plusieurs catégories d’acteurs coexistent : enseignants-chercheurs, chercheurs, étudiants et administratifs. La lutte du SAPMESURES s’inscrit dans une dynamique de défense des droits des travailleurs, en accord avec l’esprit du CTRI, dont l’un des objectifs est de redonner leur dignité aux travailleurs gabonais.

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