Gabon : l’ANAREG exige l’augmentation des pensions des retraités du secteur privé

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Libreville (Agence de presse La Plume de l’info.com) – Lors d’une déclaration de presse ce jeudi à Libreville, la Présidente de l’Association nationale des retraités du Gabon (ANAREG), Bernadette Owono, a insisté sur la nécessité d’augmenter les pensions des retraités du secteur privé, dont les montants sont figés depuis 1975. Elle a également souligné que les rappels liés à ces pensions sont plus que jamais attendus. Toutefois, cela semble difficilement envisageable si l’inaction et le silence persistent.

Les membres du bureau de l’ANAREG ont proposé que les partenaires de l’État prennent des mesures prioritaires auprès de leurs adhérents :

  1. Reverser les cotisations collectées et éponger leurs dettes afin d’améliorer la liquidité de la CNSS (Caisse Nationale de Sécurité Sociale) et renforcer sa performance ;
  2. Assurer la pérennisation du service des prestations et son élargissement pour le bien-être des adhérents de la CNSS ;
  3. Proposer des réformes structurelles et des ajustements nécessaires ;
  4. Aider l’État à étendre la couverture sociale à d’autres segments de la population, en particulier ceux du secteur informel qui ne bénéficient pas encore d’un régime de sécurité sociale.

Au cours de sa prise de parole, la Présidente de l’ANAREG a dénoncé certaines organisations patronales qui ne s’intéressent qu’à leurs propres intérêts. Selon elle, ces organisations veulent tout pour elles-mêmes et montrent une totale indifférence à l’égard de leurs anciens employés, aujourd’hui retraités. « Elles se refusent à donner, mais se hâtent plutôt de prendre, en utilisant leur influence et leur proximité avec les décideurs, notamment en ce qui concerne le patrimoine immobilier et mobilier de la CNSS, qui les attire particulièrement. Une modification des textes en vigueur est indispensable pour que les retraités, en tant que sociétaires de nos organismes de protection sociale, soient intégrés dans les conseils d’administration, comme cela se fait dans certains pays », a-t-elle déclaré.

Elle a également condamné la situation actuelle où « les retraités se sentent de plus en plus rejetés, précarisés et ignorés par la politique sociale du gouvernement. Cette désillusion se transforme progressivement en une grogne latente qui finira par se manifester à l’égard des gouvernants qui n’ont pas su mettre en œuvre avec équité les hautes instructions du Chef de l’État ».

Enfin, elle a souligné que les retraités ne sont pas des mendiants : « La pauvreté peut être vécue avec dignité, mais la mendicité avilit. La mort n’apporte qu’un court moment de souffrance, tandis que la pauvreté en apporte bien davantage », a-t-elle conclu.

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