Suspension des partis politiques: l’UPG invite le Président de la Transition à porter un regard éclairé dans la prise de décision

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Libreville,( agence de presse la plume de l’info.com)- L’Union du Peuple Gabonais, parti historique, a été surprise par la proposition retenue dans le rapport général du Dialogue de suspendre les partis politiques légalement reconnus, ce qui constituerait une mesure antidémocratique alors que la loi, notamment celle relative aux partis politiques confère au Ministre de l’Intérieur les prérogatives de suspendre les formations politiques et la subvention de l’Etat en cas de non organisation des congrès dans les délais impartis.

Les cadres de l’UPG réunis récemment en conseil du Secrétariat Exécutif, dirigé par le SG adjoint 1 Serge Alain NZAMBA, ont considéré que dans le cas d’espèce, la non-obtention des élus aux élections législatives et locales par un parti politique constituerait à suffisance un motif de sa mise au banc, ce qui le conduirait à sa disparition certaine. Par ces mécanismes républicains, la masse des partis se réduirait graduellement sans soulever des vagues de contestation comme cela s’observe depuis quelques mois.

Enfin, si les propositions sur les conditions nouvelles de création d’un parti politique apparaissent pertinentes afin de freiner la massification des formations politiques ( disposer d’au moins 18 000 adhérents répartis sur l’ensemble du territoire national, avoir un siège, un compte bancaire, une liste d’adhérents unique, etc.) l’idée d’un regroupement des partis et associations assimilées en 4 blocs idéologiques parait incongrue par le fait de l’imprécision desdits blocs. Ce type de légèreté nous incite à exhorter le Président de la Transition à porter un regard froid sur certaines recommandations avant toute prise de décision.

Au demeurant, la suspension des partis politiques serait un acte antidémocratique et de nature à rendre délétère le climat social au moment où la Nation a besoin d’être dans une communauté d’esprit afin d’amorcer la restauration des institutions et des valeurs républicaines.

Le retour triomphal avec des analyses et des propositions pointillées portées par le laboratoire politique de l’UPG a été rendue public via le porte-parole Alix Kisito MULUNGHIBWANGUE.

Lisez le communiqué final qui avait
sanctionné les travaux du Conseil du Secrétariat Exécutif de l’UPG.

Le samedi 15 Juin 2024, sous l’égide de Monsieur le Secrétaire Général Adjoint 1, Président de séance, le Conseil du Secrétariat Exécutif de l’Union du Peuple Gabonais s’est réuni dès 10h au Siège National sis à Awendje.
A l’ouverture des travaux, le Président de séance a informé le Conseil du Secrétariat Exécutif que, suite à la plainte déposée par l’ancien président de l’UPG, Mathieu MBOUMBA NZIENGUI auprès du Tribunal des Référés contre trois membres du Secrétariat Exécutif, à savoir : le Vice-Président, Jean-Claude KOMBILA MALOUANGOU, le Premier Secrétaire Politique Adjoint 1, Alix Kisito MULUNGHIBWANGUE et le Secrétaire Général Adjoint 1, Serge Alain NZAMBA, l’ordonnance prononcée le vendredi 14 juin 2024 a été en faveur des trois derniers cités, déboutant l’ex président, selon les termes employés, « du surplus de ses demandes », et le condamnant « aux entiers dépens ». Cette issue favorable donne raison à tous ceux qui sont mus par la volonté de faire renaître ce grand parti et le replacer comme instrument de défense des intérêts collectifs des franges les plus faibles de nos populations et de conquête du pouvoir par les voies démocratiques.
Le Conseil du Secrétariat Exécutif a toujours marqué sa confiance en la justice de notre pays, et la conduite des affaires qui opposent les deux parties a été jusqu’à présent impartiale et équitable. Le droit a été dit et c’est le lieu de remercier et de saluer la rigueur professionnelle du corps des magistrats habilités pour ces causes contradictoires. Par conséquent, nous restons sereins quant au jugement attendu le 21 juin auprès du Tribunal à bref délai. Nous avons l’intime conviction qu’une fois de plus le droit triomphera.
Sur un tout autre plan, après une période de recul nécessaire, le Conseil du Secrétariat Exécutif de l’Union du Peuple Gabonais tient à se prononcer ce jour sur l’issue du Dialogue National Inclusif organisé par l’actuel Exécutif de Transition entre le 08 et le 25 avril 2024. L’UPG salue très fortement cette initiative dont l’objectif principal était « d’adopter des conclusions résolument tournées vers l’édification d’un Gabon nouveau, prospère et digne d’envie aux yeux des autres nations du monde ». Résultat des très nombreuses contributions (38140 au total) recueillies auprès des citoyens Gabonais, ce dialogue a fait l’objet de fortes recommandations touchant tous les domaines de notre société, notamment la politique, le social, l’économie, la culture, la santé, l’éducation, la route, les transports, l’immigration, l’énergie, la restauration de nos valeurs traditionnelles, etc. Plusieurs d’entre elles sont d’ailleurs très pertinentes, parmi lesquelles :
-La préférence nationale dans tous les domaines de la Nation ; la définition du mariage comme l’union entre un homme et une femme afin d’éviter les dérives sexuelles ; la référence à Dieu et aux ancêtres ; la souveraineté du peuple gabonais sur le territoire national ; le droit des nationaux à l’exclusivité de l’obtention des titres fonciers ; la définition d’un quota des personnes étrangères vivant sur le sol gabonais ; la réservation des hautes fonctions administratives, publiques et parapubliques aux Gabonais d’origine ; la réappropriation de l’économie par la mise en place des lois favorisant les nationaux ; la limitation à deux mandats, de 7 ans chacun, du Président de la République ; la mise en œuvre du concept, « une famille-une maison ; la fixation de l’âge du recrutement à la Fonction Publique à 40 ans ; etc.
Si la pertinence de plusieurs recommandations est reconnue, force est de constater, malheureusement que plusieurs autres manquent de consistance et d’à-propos. En effet, l’UPG dénonce vigoureusement le mode de désignation des représentants des partis politiques aux dites assises, par le choix unilatéral opéré par le Gouvernement de la Transition, contrairement aux procédés de tous les conclaves antérieurs (Accords de Paris de 1994, Accord d’Arambo de 2006, Dialogue Politique d’Angondjé 2017, etc.). Le risque de cette démarche s’est matérialisé par la remise en cause de cette réflexion par plusieurs acteurs politiques, lesquels ont mis en avant la légèreté et l’inconsistance de certaines recommandations. L’Union du Peuple Gabonais, parti historique, a été surprise par la proposition retenue dans le rapport général du Dialogue de suspendre les partis politiques légalement reconnus, ce qui constituerait une mesure antidémocratique alors que la Loi, notamment celle relative aux partis politiques confère au Ministre de l’Intérieur les prérogatives de suspendre les formations politiques et la subvention de l’Etat en cas de non organisation des congrès dans les délais impartis. L’UPG considère que dans le cas d’espèce, la non-obtention des élus aux élections législatives et locales par un parti politique constituerait à suffisance un motif de sa mise au ban, ce qui le conduirait à sa disparition certaine.
Par ces mécanismes républicains, la masse des partis se réduirait graduellement sans soulever des vagues de contestation comme cela s’observe depuis quelques mois. Enfin, si les propositions sur les conditions nouvelles de création d’un parti politique apparaissent pertinentes afin de freiner la massification des formations politiques ( disposer d’au moins 18 000 adhérents répartis sur l’ensemble du territoire national, avoir un siège, un compte bancaire, une liste d’adhérents unique, etc.) l’idée d’un regroupement des partis et associations assimilées en 4 blocs idéologiques parait incongrue par le fait de l’imprécision desdits blocs. Ce type de légèreté nous incite à exhorter le Président de la Transition à porter un regard froid sur certaines recommandations avant toute prise de décision.
Au demeurant, la suspension des partis politiques serait un acte antidémocratique et de nature à rendre délétère le climat social au moment où la Nation a besoin d’être dans une communauté d’esprit afin d’amorcer la restauration des institutions et des valeurs républicaines.

Enfin, le Conseil du Secrétariat Exécutif a délibéré sur les affaires suivantes :
Secrétariat politique en charge de la jeunesse et des Sports
Le Secrétariat Exécutif félicite l’équipe nationale, les Panthères pour leur victoire le mardi 11 juin 2024 à Franceville contre l’équipe Gambienne. Nous souhaitons que ce bon vent puisse accompagner notre équipe nationale en vue de sa qualification à la coupe du monde 2026 qui se déroulera conjointement aux Etats-Unis, au Canada et au Mexique. L’U.P.G invite le Gouvernement non seulement à mettre en place une politique sportive qui privilégie la formation et s’appuie sur la détection des jeunes aux travers des tournois tels que l’OGSSU, mais aussi pousser les grandes entreprises à promouvoir le sport dans notre pays, par la création ou le soutien des clubs dans tous les domaines dans un championnat national digne de ce nom.
Secrétariat politique en charge des finances et des participations
Le Secrétariat Exécutif a été informé que selon les analyses méticuleuses du Fond Monétaire Internationale (FMI), à travers son directeur Afrique, Abebe Aemro SELASSIE, la dette de notre pays est passée de 56% du PIB en fin 2023 à 70,5% du PIB, ce qui représente une forte augmentation de 14,5% et place notre pays hors des standards de la CEMAC. L’UPG attire l’attention du Gouvernement quant à l’aggravation des déséquilibres budgétaires et l’exhorte à prendre des mesures idoines aux fins d’améliorer la situation financière de notre pays. Car l’UPG s’interroge sur la crédibilité de la politique économique des autorités de la Transition.

Je vous remercie.

    Le Porte-Parole, Alix Kisito MULUNGHIBWANGUE

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