After Week Entrepreneuriat : Un élan pour la pérennité des entreprises gabonaises

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Libreville, (Agence de presse La Plume de l’Info) – Ce samedi 8 mars 2025, un hôtel du 3ᵉ arrondissement de Libreville a vibré au rythme de l’After Week Entrepreneuriat, un événement organisé par l’ONG Mouvement pour l’Entrepreneuriat, le Business et l’Emploi (M2B), sous la houlette de Racolianaud Nzé Stakhys.

Pour cette septième édition, placée sous le signe du partage et de la réflexion, entrepreneurs, étudiants, employés et experts se sont réunis autour d’une question cruciale : Pourquoi 70 % des entreprises gabonaises disparaissent-elles avant leur troisième année d’existence ?

Un échange riche en enseignements

L’événement a été marqué par des interventions variées et enrichissantes de figures emblématiques du monde des affaires et de la communication. Parmi elles, Abdou Rahim, expert en marketing, Dernin Ekogho Waldo, manager chevronné, Clovis Monthe, fondateur et directeur général de Suncom Cocotiers, et Darhyl Nkogho, initiateur du projet Un Gabonais, une boutique. Tous ont partagé leurs expériences et livré des clés pour éviter les pièges courants de l’entrepreneuriat.

Dans son discours d’ouverture, Racolianaud Nzé Stakhys a insisté sur la nécessité d’une gestion rigoureuse des finances d’entreprise. « Il est essentiel de distinguer les fonds personnels des fonds professionnels. Beaucoup d’entrepreneurs confondent les deux, ce qui entraîne des bilans négatifs et, in fine, la faillite de leurs structures », a-t-il expliqué. Cette confusion figure parmi les principales causes de l’échec des entreprises au Gabon.

Un diagnostic sans concession

Les discussions ont mis en lumière plusieurs raisons expliquant le taux élevé de mortalité des entreprises gabonaises, notamment des causes financières, comportementales et culturelles.

Un intervenant a souligné que « dans nos traditions, la culture de la gestion rigoureuse n’est pas toujours ancrée, ce qui se reflète dans la manière dont nous administrons nos entreprises ». Le recrutement par affinité au détriment des compétences a également été identifié comme un frein à la performance des structures.

De son côté, Abdou Rahim a insisté sur la nécessité de la formation continue. « Un entrepreneur doit être en constante évolution. La gestion d’une entreprise ne s’improvise pas. Il faut se former, s’entourer de professionnels et déléguer les tâches techniques à ceux qui les maîtrisent », a-t-il déclaré.

Des perspectives prometteuses

L’After Week Entrepreneuriat ne se contente pas de diagnostiquer les problèmes, il propose aussi des solutions concrètes. L’un des objectifs majeurs de cet événement est de favoriser la création d’un réseau solide entre les jeunes Gabonais, qu’ils soient étudiants ou déjà engagés dans l’entrepreneuriat.

« Il faut que nous nous unissions, que nous partagions nos expériences et nos opportunités. Ensemble, nous serons plus forts », a affirmé Racolianaud Nzé Stakhys en clôturant cette édition.

Avec cette dynamique, l’événement s’impose comme un véritable levier pour la pérennité des entreprises gabonaises.

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