Libreville, ( Agence de presse la plume de l’info.com)- Le ministre de l’intérieur et de la sécurité, Hermann Immongault, a annoncé, ce samedi à Libreville au cours d’un point de presse, la révision de la liste électorale du 2 au 31 janvier 2025, sur toute l’étendue du territoire national ainsi et à l’étranger.
Voici l’intégralité de la déclaration du ministre de l’intérieur:
Mesdames et Messieurs,
Dans le cadre des travaux préparatoires à l’organisation du prochain scrutin dans notre pays le Gabon, une opération
de révision de la liste électorale est prévue se dérouler du jeudi 02 au vendredi 31 janvier 2025, sur l’ensemble du
territoire national et dans certaines missions diplomatiques et postes consulaires du Gabon.
Cette opération est organisée en application des dispositions des articles 25, 26, 27, 28, 29, 37 et 38 de la loi n° 07/96 du 12 mars 1996 portant dispositions communes à toutes les élections politiques, modifiée.
Pourquoi la révision de la liste électorale ?
Aux termes de l’article 37 de cette loi, la liste électorale fait, bien évidemment, l’objet d’une révision avant chaque
élection. En tenant compte du chronogramme de la Transition, cette
exigence législative commande de prendre des dispositions proactives, sitôt l’année électorale entamée, lesquelles sont nécessaires au toilettage de la liste
électorale.
Dans le cadre de la révision envisagée, il s’agira pour le
Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, de traiter les principales situations suivantes :
Enrôlement des primo électeurs (citoyens gabonais âgés de 18 ans au moins, ne s’étant jamais fait inscrire sur la liste électorale) ;
Changement de centre de vote pour tout électeur qui le sollicite (y compris ceux qui l’avaient fait durant
la période exceptionnelle autorisée par la Cour Constitutionnelle à l’occasion du référendum constitutionnel du 16 novembre dernier) ;
Radiation des personnes décédées (à cet effet, nous invitons les familles à signaler aux équipes commises à cette opération la présence de leurs défunts sur les
listes électorales) ;
Radiation des personnes ayant perdu leurs droits
civils à la suite d’une décision de justice.
Nous procéderons également à l’enrôlement des citoyens
gabonais retenus dans les principaux établissements pénitenciers mais jouissant toujours de leurs droits civils,
dont le droit de vote.
Cette opération est, indéniablement, une occasion pour
tous les électeurs de saisir l’administration pour d’éventuels correctifs à apporter. Le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité s’attellera également à traiter les cas spécifiques de personnes
détentrices de récépissés d’enrôlement mais hélas absentes des listes électorales publiées le 16 novembre dernier. Les compatriotes concernés par cette situation, fort inconfortable et assurément regrettable, sont invités à se faire à nouveau enrôler pendant cette période de révision de la liste électorale.
Pourquoi le lancement d’une opération de révision de la liste électorale maintenant ?
L’opération de révision de la liste électorale qui sera
lancée le 2 janvier 2025, est avant tout une exigence de la loi électorale, laquelle ne fixe pas de délai entre cette action et le scrutin qui intervient au cours de la même année.
Or, il est tout à fait indiqué, pour une administration
responsable et prévenante, non seulement de se donner les moyens de recueillir les données, de les traiter, mais également de se dégager des marges permettant de mieux prendre en charge les réclamations éventuelles pour y apporter en temps opportun les correctifs nécessaires.
Dans cette perspective, et quoi qu’initialement prévue à titre indicatif au mois d’avril 2025, conformément au chronogramme annoncé par le Comité pour la Transition
et la Restauration des Institutions (CTRI), la révision de la liste électorale au mois de janvier 2025 ne constitue
aucune contrariété pouvant tendre à désorganiser le cours des étapes de la Transition.
Mesdames et Messieurs, Pour l’opérationnalisation de cette révision, le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité a pris l’Arrêté n°
0002403/MIS du 26 décembre 2024, fixant les attributions, le nombre et les modalités de fonctionnement des commissions d’enrôlement. Aux termes de celui-ci, le
nombre des commissions d’enrôlement a été fixé à cent cinquante-huit (158) sur le territoire national et à vingt-trois (23) à l’étranger. La répartition des 158 commissions d’enrôlement sur le
territoire national, se présente comme suit :
- 23 centres à l’Estuaire (dont 16 pour le Grand Libreville 7
pour les autres localités) - 31 centres dans le Haut-Ogooué
- 9 centres pour le Moyen-Ogooué
- 22 centres pour la Ngounié
- 16 centres pour la Nyanga
- 14 centres pour l’Ogooué-Ivindo
- 14 centres pour l’Ogooué-Lolo
- 12 centres pour l’Ogooué-Maritime
- 17 centres pour le Woleu-Ntem
Ø Pour les 23 commissions diplomatiques et consulaires,
elles sont reparties de la manière suivante : - Zone Afrique : 12 (Afrique du Sud, Bénin, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée équatoriale, Maroc,
Rwanda, Sénégal, Togo, Tunisie). - Zone Amérique : 2 (Canada, États-Unis).
- Zone Asie : 2 (Chine, Arabie Saoudite).
- Zone Europe : 7 (Allemagne, Belgique, Espagne, France,
Italie, Russie, Turquie).
Pour terminer, je tiens à rappeler que cette opération de révision de la liste électorale s’inscrit dans le cadre des exigences de probité, d’éthique, de déontologie et de
transparence prônées par Son Excellence le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, Président de la République, Président de la Transition, Chef de l’État.
Ces principes traduisent donc une volonté ferme de garantir des élections crédibles et sérieuses, véritables socles de la consolidation des acquis démocratiques de
notre pays.
Je vous remercie.